Enfants, écrans et parents : trouver le bon équilibre

Pour beaucoup, laisser un enfant faire un jeu sur smartphone ou regarder une vidéo est une façon d’assurer le calme. Mais pour beaucoup de parents, laisser un enfant devant un écran crée aussi de nombreuses inquiétudes. En respectant les bonnes pratiques que nous allons explorer ici, on peut pourtant faire profiter son enfant de contenus digitaux en toute sécurité.

Une situation qui mêle inquiétude et culpabilité

Quand on parle d’enfants et d’écrans, la première chose qui semble venir à l’esprit des parents est l’inquiétude. 

La première inquiétude est de voir leur enfant passer tout son temps libre devant un écran, qu’il soit de smartphone, de télévision ou autre. 90% des parents se disent inquiets à l’idée que leurs enfants aient une addiction aux écrans et des conséquences que trop de temps passé devant les écrans pourrait avoir sur leur développement. Si les conclusions tirées sur les effets des écrans sur les enfants sont parfois contradictoires, elles inquiètent les parents qui veulent, à juste titre, protéger leur enfant de cela. Alors combien de temps peut-on laisser les enfants regarder leur série ou jouer sur une console de jeux sans prendre de risque ? Trouver le bon équilibre est essentiel quand on sait qu’aujourd’hui les écrans ont autant de vertus récréatives qu’éducatives. 

Mettre un enfant devant un écran semble être un parcours semé d’embûches pour les parents qui pourraient préférer l’en éloigner au maximum… sauf que 72% des parents considèrent que les écrans permettent d’occuper facilement les enfants ! Pendant le premier confinement en 2020, alors que beaucoup de travailleurs étaient en télétravail et que les écoles étaient fermées, les 6-12 ans ont passé en moyenne 7h par jour devant un écran. Dans les moments réclamant du calme ou quand les parents sont débordés, les écrans sont souvent vus comme un moyen de canaliser les enfants. Même si les parents sont au courant des risques que peuvent représenter les écrans, 83% d’entre eux pensent qu’il est important pour leur enfant de vivre dans l’ère du temps ce qui veut dire dans un monde digitalisé, entouré d’écrans et en premier lieu ceux de leur famille ! Très tôt, les enfants sont exposés aux écrans de leurs parents et ils les voient passer des heures devant : en mars 2021, les Français ont passé en moyenne 2h30 de leur temps libre par jour sur internet. Les parents seraient donc accros aux écrans alors même qu’ils veulent éviter que leurs enfants le soient. Ils peuvent alors ressentir une certaine culpabilité, d’autant plus que les enfants apprennent par mimétisme. Dès 3 ans, une majorité d’enfants est capable d’identifier les principaux boutons d’un player vidéo. Certains ont peut-être déjà eu un smartphone ou une tablette entre les mains, mais dans la majorité des cas, c’est en voyant les plus grands faire qu’ils apprennent. 

Un temps d’écran modéré, pédagogique et interactif pour les enfants

Les parents s’imposent de trouver le bon équilibre pour protéger les plus jeunes tout en les aidant à s’épanouir. Les règles des 3-6-9-12 visent à aider les parents à poser des habitudes saines pour faire rimer temps d’écran avec épanouissement. Ces règles s’adaptent à l’âge de l’enfant : pas d’écrans avant 3 ans puis un temps d’écran et une autonomisation progressive. Il est important que les adultes soient aux côtés des enfants pour veiller à l’équilibre entre divertissement et pédagogie durant ce temps d’écran. 

Si le temps passé devant les écrans par les enfants est une question importante, devant quoi les enfants passent ce temps est un enjeu tout aussi crucial. Alors que les enfants peuvent être exposés à des contenus inadaptés pour leur âge, les écrans leur offrent aussi des contenus pédagogiques de qualité. Sur les 7 heures passées devant un écran chaque jour pendant le premier confinement de 2020, les enfants en ont consacrées 3 à des pratiques éducatives et informatives. En France, l’opération Nation apprenante s’est saisie de l’opportunité que représentent les écrans pour l’apprentissage des enfants et la continuité pédagogique. La plateforme Lumni a fait partie de cette opération. Elle propose des contenus adaptés en fonction de l’âge et du programme scolaire de l’enfant, ce qui crée un espace sécurisé pour lui dans la mesure où il reste dans les contenus faits pour sa classe. Lancée en novembre 2019, 1,8 million de visiteurs mensuels font confiance aux contenus de la plateforme. 

Lumni propose à la fois des contenus vidéos, mais aussi des contenus interactifs comme des mini-jeux pédagogiques. C’est un point essentiel pour comprendre pourquoi parents et enseignants se tournent vers la plateforme. C’est l’interactivité qui rend le temps d’écran, quand il reste raisonnable, bénéfique pour les enfants. Le contenu peut être en lui-même interactif, mais l’interactivité peut aussi venir de l’intervention des adultes qui s’occupent des enfants. Il s’agit alors de prolonger le moment digital en échangeant, en posant des questions sur ce qu’ils viennent de voir et en faisant le lien avec leur monde réel. 

Lumni

Math Matthew pour apprendre les mathématiques de façon ludique. Un épisode pour les CE2 disponible sur Lumni.

Pour les parents, gérer la relation des enfants aux écrans est une tâche quotidienne mais de bonnes pratiques technologiques et des outils spécialement conçus pour aider les parents existent et permettent de rassurer les parents quant à l’utilisation du digital pour les plus jeunes. 

Des plateformes pour les enfants, mais aussi pour les parents 

Il y a un certain devoir des plateformes et des fournisseurs de contenus à veiller à la sécurité des plus jeunes. En créant des plateformes ou des espaces spécialement conçus pour les enfants, on allège les parents d’une part de leur travail de vigilance. Les contenus y sont choisis pour l’intérêt qu’ils représentent pour les enfants en tenant compte des différences d’âge. Dans le cas d’un média généraliste proposant un espace enfant, il s’agit d’isoler de l’ensemble du catalogue les contenus pertinents pour créer un espace enfants où les autres contenus ne seront pas accessibles. Le groupe TF1 combine ces deux approches avec la plateforme TFOU Max qui rassemble les programmes jeunesse de ses chaînes. Élaborer un espace clos et sécurisé est la première étape indispensable pour apporter plus de sérénité aux parents et plus de bons moments aux enfants. Cet espace peut ensuite jouer sur la complémentarité des écrans et se déployer sur les différents supports accessibles aux enfants pour se constituer en écosystème global allant de la télévision à l’application mobile et être accessible à tout moment et selon les préférences des parents et des enfants. 

Élaborer un espace clos et sécurisé est la première étape indispensable pour apporter plus de sérénité aux parents et plus de bons moments aux enfants.

Après les contenus, la seconde préoccupation principale est le temps d’écran. Une fonctionnalité importante dans les espaces et plateformes pour enfants consiste à pouvoir définir une durée de visionnage maximale par jour. Si toutes les plateformes ne l’ont pas mise en place, elle permet pourtant de maîtriser facilement et précisément le temps que passent les enfants sur une plateforme ou un écosystème, même s’ils passent de la télévision à la tablette en cours de visionnage. Mais cette fonctionnalité ne doit pas être accessible aux enfants qui pourraient augmenter cette limite comme ils le veulent. Les plateformes et écosystèmes pour enfants doivent donc aussi avoir des espaces sécurisés pour les parents où ces derniers peuvent ajuster l’expérience que vont avoir leurs enfants. La sécurisation peut passer par un code PIN ou une question à laquelle les enfants ne sont pas capables de répondre. Avec cet espace, il s’agit de limiter le temps, mais aussi de filtrer les contenus pour ne laisser disponible que les contenus les plus pertinents pour la catégorie d’âge des enfants ou encore d’empêcher les enfants de faire des achats sur la plateforme comme une prolongation d’abonnement. C’est avec ces préoccupations à l’esprit que Riplee élabore l’écosystème TFOU Max, leader en France des SVOD pour enfants

Visuel TFOU MAX

Pour TFOU Max, Riplee a conçu un écosystème sécurisé pour les enfants avec un espace parents pour maîtriser l’expérience utilisateur des enfants. Ici, un aperçu de l’app pour tablette disponible dans le Google Play Store.

Le but est de pouvoir laisser les enfants passer une partie du temps en autonomie sur la plateforme en instaurant une logique de collaboration parents-plateforme. Une plateforme pour enfants ne doit pas être faite exclusivement pour les enfants mais toujours pour les enfants et les parents. La collaboration parents-plateforme commence avec la sécurisation de l’enfant qui est fondamentale pour instaurer une relation de confiance mais elle peut aller plus loin. On peut nourrir les parents en résumés et suggestions de discussions ou d’activités en fonction de ce que leurs enfants regardent, avec des chiffres sur leurs habitudes de visionnage etc. Ces informations vont aider parents et enfants à rendre le temps passé devant les écrans le plus épanouissant et enrichissant possible. 

Une plateforme pour enfants ne doit pas être faite exclusivement pour les enfants mais toujours pour les enfants et les parents.

Bien sûr, pour être épanouissantes, les plateformes pour enfants doivent être designées de façon à prendre en compte les préférences et les capacités psychomotrices de l’enfant selon son âge. Un enfant de 4 ans est différent d’un enfant de 7 ans : il faut ajuster la taille des icônes, les textes et l’étendue des possibilités aux capacités de chaque âge pour ne pas engendrer de frustrations. L’application mobile de Okoo qui rassemble les programmes jeunesse de France Télévision illustre cette évolution. Les enfants de 7 ans ont accès à une catégorisation plus fine et des icônes plus petites que ceux de 3 ans. L’écosystème créé doit être aussi ludique et enrichissant qu’il n’est sûr. 

Aperçus de la homepage de Okoo

Aperçus de la homepage de Okoo pour les enfants de 3 ans et ceux de 7 ans. Les contenus mis en avant ainsi que l’interface évoluent en fonction de l’âge.

Les plateformes pour enfants doivent être designées de façon à prendre en compte les préférences et les capacités psychomotrices de l’enfant selon son âge.

L’importance de l’expérience digitale des enfants pour leur apprentissage

Il est possible d’intégrer de façon saine les écrans dans la vie des enfants car les problèmes viennent moins des écrans eux-même que d’une surexposition et d’une expérience peu ou mal encadrée. Il y a une richesse de contenus pour les enfants qui mérite d’être exploitée pour les aider à grandir, s’amuser et apprendre. Les adultes ont évidemment un rôle majeur à jouer pour accompagner les enfants. Des plateformes, qui constituent parfois des écosystèmes, dédiées aux plus jeunes et pensées pour eux sont nécessaires pour les laisser en confiance devant la télévision ou sur la tablette. Pour obtenir la confiance des parents tout en divertissant les enfants, elles doivent mettre en place des fonctionnalités qui instaurent une logique de collaboration avec les parents.

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